Betty Gini (Bg)


Vivamour

9 août 2010
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Naissance d'une tempête
Les nuits de tempête
soufflent les vents de la mémoire
sur des corps frémissant
qui s'étreignent
dans le soir
naissant.

Ils ne craignent
ni l'espoir
d'un amour florissant
ni la tempête
jaillissante
et secrète
entre les cœurs gisant
sous la force discrète
d'un printemps de feu.

Leurs peaux en émois
se murmurent des vœux
de reconnaissance
qui louvoient
dans la danse
exquise
d'une transe.

Ils se grisent
de caresses
électrisées
dans une alcôve
de fer improvisée.

Ils se lovent
dans l'impatience
retenue
de la découverte,
dans l'insouciance
ingénue
de la tempête…
qui souffre
les vents
de la mémoire
le temps
d'un souffle,
le temps
d'un soir.



                                                                                                                  27 février 2010







Aime-moi
Aime moi, aime moi,
aime moi doucement
allonge toi sur moi
aime moi comme avant.

Donne moi tes caresses
aux douceurs de printemps.
Si tu veux ma tendresse
accorde moi du temps.

Je te veux ma princesse
contre moi endormie
dans la délicatesse
de nos rêves amis.

Aime moi doucement
contre marées et vents
aime moi comme avant
au doux temps des amants.

Abreuve avec tes lèvres
et tes odeurs de femme
ma bouche emplie de fièvre
mes yeux nourris de flammes.
Je te veux Lady love
ta peau contre la mienne
douce, câline et fauve
pour moi féline et reine.

Aime moi, aime moi
moi qui ne t'aime pas
aime moi contre toi
toi qui ne m'attends pas.

Aime moi doucement,
aime moi comme avant…



19 au 22 janvier 2010









Encore
Me fondre entre vos bras
encore…
Sous la soie de vos draps
la caresse
voluptueuse
de votre corps,
la paresse
langoureuse
de nos soupirs
venus se tapir
sur les vagues du désir…
Encore…
Nos sourires
sous les paupières
succombant aux plaisirs
des corps
ouverts…
Plus fort…
C'était hier.
Encore…
Encore demain
la fièvre de vos mains
de poète
sur le chemin
de mes seins
en alerte.
Encore…
Vos lèvres sur les miennes
apposant le dessin
de vos danses éoliennes
qui m'aliènent
à dessein
à l'éden
de nos corps
embrasés…
Encore…
Le feu de vos baisers
pour répondre à l'appel
insensé
de nos peaux avisées
lorsqu'elles se rappellent
aux souvenirs décomposés
qui s'entremêlent
dans la coupelle 
            irisée
de nos plus belles
nuits d'amour.
Encore…
La promesse
secrète
au petit jour,
la tendresse
discrète
d'un troubadour
en quête
de poétesse
aux atours
de tigresse
toute prête,
encore,
à livrer
son corps
délivré
à la morsure
osée
de vos baisers,
la dictature
de vos caresses,
la désinvolture
enchanteresse
de vos mains qui s'empressent
de recueillir
l'ivresse
de mon corps
en liesse
pour vous enorgueillir
encore
de me faire jouir
plus fort
comme une princesse…
Et défaillir
Encore…
7 février 2010

Cadeaux de voyage
Un bocal d'air pur
et un flacon de lait d'ânesse … 
Une fleur des montagnes
éclose au soleil de l'hiver…
Une dame des neiges
qui marche doucement
dans sa robe de printemps…
Un caillou de lumière de lune
poli par les torrents
des cimes endiamantées …
Rapportez-moi tout ça
pour adoucir, Monsieur,
mes voyages tourmentés
au ciel de vos absences.



7 et 9 février 2010

Cultiver l'absence
Eprouver le manque 
pour apprécier l'amour…
S'infliger l'absence
et les méandres solitaires
pour cultiver le doute…
Refuser les plaisirs minuscules
d'un quotidien partagé
pour défier les dangers
de l'habitude 
assassine…
Pleurer l'absence provoquée…
Invoquer la présence protégée
du trop plein de soi
par les silences-patience
révélateurs de l'autre en soi…
Instaurer la distance difficile
quand le vide abyssal se profile
pour déguster
à plein plaisir
le thé
des matins désir…
17 mars 2010
Chevauchée fantastique
Toi un,
toi deux,
toi trois,
qui serpentes entre les monts de moi…
Qui eût pu dire
qu'un frêle elfe des bois
franchirait les rivières
des enfers
amarré à la crinière 
chamarrée
d'un cheval de feu
endiablé ?
Toi deux,
nous un,
sans trois…
Quel étrange attelage
pour convaincre les dieux,
trop réticents encore,
de nous offrir le feu
qui fuit le diable au corps…
Quel étrange attelage
pour franchir les passages
intrépides
du temps,
braver les flots rapides
         des vents
s'affranchir
des ornières
                     qui nous égarent
traverser les rivières
        de fumées
qui nous séparent…
                                                                                                              5 et 9 février 2010

Givre de nous
Dans l'ère glacée 
de nos printemps
qui tardent à revenir,
je danserai nus pieds
parmi les bijoux
des fleurs sauvages
pour retenir encore
vos regards flamboyants
accrochés
à l'ombre de nos corps
amourachés.
13 février 2010

Le cheveu


Un cheveu indiscret 
longtemps s'est calfeutré
dans vos replis intimes
creusant les sillons de votre peau
de la trace accrocheuse
d'une femme de passage
dans les rêves éphémères
de votre nuit dernière.

Il sent l'opium et la vanille,
vous invite à refaire
le surprenant voyage
des textures et des odeurs
qui enchante parfois
les papilles
de votre cœur
et brûle vos pupilles
des couleurs
de vos émois.

Vous et moi.


                15 février 2010





Les mots des chats

Les mots perçant 
la nuit
éveillent les chats sauvages
en larmes.
Ils brillent dans les éclats de rire
des matins sans armes
           au passage
des hordes d'arbres
en délire.
On les entend venir
du fond des âges.
Chuuttt…
Ils murmurent un langage
d'elfes et de vampires
          de sangs mêlés.
Chutt… Ecoutez-les…
Aurevoir mon espoir.
Re-bonjour, re-bonsoir.
Adieu mon amour.
Qui va là ?
C'est le chat
qui s'enfuit sans un bruit
         et revient au matin
le cœur ébouriffé,
          une fée dans le cœur.
Re-bonjour mon amour.
Aurevoir désespoir.  

  • mars 2010

Glaglagla…
  • Glaglagla… glaglagla…
  • Qu'est-ce que t'as ?
  • J'ai trop froid…
Toi pas froid ?
  • Pas du tout
mon p'tit chou !
  • Glaglagla… glaglagla…
  • Viens par là
mon p'tit chat…
Y'a des fois
fait moins froid
dans les draps
de mes bras…


14 mars 2010




Si je dis rouge
Si je te dis rouge,
tu me dis vert ?
Tu me dis bouge
et jeux d'hiver.
Si je te divertis,
tu dis vertige
et tu verdis.
C'est quand je pige
ce que tu dis
que tu te figes
comme une tige…
Si je dis d'elle
tu te dilues
dans les dédales
du dire
d'aile…
Si je dis vague,
tu me dis lac
et l'on divague
quand je te claque.
Si je disloque
nos mots en loques
tu me dis toc !
et plic et ploc
mon ventre en cloque.
Quoi ? Ça te choque ?...
                                                                              29 et 30 mars 2010
Romance-toi
Nos rires ondulent sur les vagues de nuit. 
Ecoute l'écho du chant de nos peaux
en résonnance.
Romance-toi…
Il s'élève parmi les Faures étoilés
par-delà les toits
que nos désirs surplombent.
Nos regards photographiques
dansent parmi les ombres
cubiques
—  fresques impudiques projetées
en algues au rythme
de nos élans sur la jetée du plaisir.
Toisant la ville endormie
la Flèche est nôtre
au-dessus des pavés de pluie
— miroirs de nos fraiches heures
dérobées aux torpeurs
des autres.
Dans les lueurs des bougies,
de jeu tu jouis.
                                        26 mars 2010
L'animalhomme
L'animalhomme n'écoute plus.
De la voix il n'entend plus
que la femme nue
chevauchant le désir tendu
vers la nuit blanche.

Les étoiles ont disparu
dans les pupilles d'ange
sexué. Il flanche.

Alors il se penche
vers celle qui étanche
indéfiniment sa soif de plaisir.
Il s'abreuve à la danse
des soupirs

et dans les chants de rires
il s'oublie, il s'épanche,
il s'adonne au sourire
d'un dimanche
qui respire
d'évidence.
                                                                                                5 et 25 avril 2010

De ma sauvagitude
Je dors sous les ombrages 
des corps en alchimie 
les yeux grand ouverts
sur le soleil des pins
     au midi
de ma sauvagitude,
domptée
à l'abime caressant
de ta main
sur la ligne courbe
de mes reins.

Je ne dors pas, je rêve.

Les pigments chauds de l'air
s'éteignent de plaisir
dans les grains de ma peau
sous l'étreinte
       de ton aura
fondue dans la mienne.

Je jouis tout court.




                  26 avril 2010



Toi tu moi
Toi tu veux,
moi je dois…
Toi tu vois,
Moi je peux…

Toi tu crois
mes cheveux
sont à toi…

Nos vingt doigts
font le poids
face aux deux
dammessieurs
qui se noient
dans mes yeux…

Moi je crois,
toi tu vois
et nos vœux
pour un peu
notre voie
c'est ma joie…

Moi je vois
quand je ploie
sous les feux
des émois
langoureux
dans ta voix…

Et c'est toi
si c'est moi
si c'est deux
à la fois
si c'est trois
six et trois
c'est pas toi
si c'est moi.

C'est le jeu
de nous deux
de nos moi
qui se toi
sous les toits
de chez toi…

C'est bien mieux
si c'est toi
si c'est soi
dans la soie
de tes yeux…

Toi tu vois
quoi je vois ?...



1er et 5 mai 2010





Trêve italienne
J'ai froid dehors 
et chaud dedans.
C'est ta peau sur mon cœur
dans les avalanches 
de nos silences ravageurs
sur les paysages de la tendresse
bordés à l'aurore
de nos désirs…

Des colliers de mandragore
s'écoulent dans les heures
où l'appel du plaisir
ne dompte plus les caresses
sur les pages
de nos soupirs…

Je me fais italienne
sur tes glaces d'amande verte
ouverte, offerte
au soleil des plages
siciliennes
où l'ombre de nos rêves
émarge
à la fièvre
de l'inattendu.

Une trêve…
pour nos âmes nues
si fragiles encore…
quand l'emprise des corps
ne les gouverne plus.

J'ai chaud dedans…
à l'italienne,
avec le sang 
qui me fait pleine
de la rumeur de l'amour
quand tu t'aventures au séjour
de ma si reine
entre tes bras…



6 mai 2010




Bulles en sommes
Un, deux, trois, six, douze… 
Trois, cinq, six, neuf, douze…

Combien de jours,
épais comme les secondes,
parfumés aux fragrances animales
dans la clairière de tes regards
aimants
sur l'épaule des arbres bienveillants ?...

        Combien de jours encore,
à lécher les bulles soyeuses
du bonheur instantané
égrainé sur les sillages de tes mains
à l'affût de nos ombres chinoises
sur le mur des mots prêts à éclore ?...

        Combien de jours passés
à goûter les mirages impénétrables 
de la floraison des espoirs
qui nargue les Satans noirs
dans le souffle audacieux
de tes lèvres
fébriles
ouvertes  au baiser du lac
sur l'ondulation de nos soirs ?
        Combien de jours enfin
blottis à la chaleur de mes seins
dans l'ascension discrète
de nos libertés enlacées
aux confins des contrées offertes
aux vagues de soleils bruns ?...


        Combien de jours mon amour
à polir côte à côte
la pudeur sentimentale
de nos silences bavards
sur les pétales sans fard
de l'ivresse poétique ?...

       La mer veille.



12 mai 2010



On peauétise 
On poétise ensemble ? 
Ça m'érotise… J'en tremble !
Sous ta chemise il semble
que s'électrise ton membre…
Ça m'hydrolyse et  je me cambre
dans l'exquise antichambre
des gourmandises qui nous rassemblent.
Ça divinise nos scènes en jambes.
Ça m'alcoolise, ça me gingembre…
Ça féminise ton regard d'ambre
et la banquise en flambe !
Ça m'humanise et je m'assemble
dans les Bettyses qui me ressemblent.
On poétise ensemble ?
Ça m'érotise… J'en tremble !
15 mai 2010

La mer veille
Et la mer veille...
à l'écart dentelé du monde obscur,
à l'abri de la fêlure du temps,
sur la coupe argentée des rires
assoiffés, dansant
au chant de nos aurores.




                                                      14 / 15 mai 2010




Résonnance
L'écho de sa voix
en suavités sonores
caresse
mes souvenirs
à la paresse
de nos corps
en soupirs
lovés encore
détendus
en accord
étendus
entre les arbres
avec l'azur libre
en toile tendue
au-dessus de nos rêves
en équilibre
sur le roulis
de la fièvre.
Endormis...

9 août 2010
Droits d'auteur enregistrés Copyright Depot.com sous le numéro 00048747-2