Textes en echos

Textes en échos - One.
Paul Lux
j'aborde les carapaces d'or
j'adore les baldaquins en chute de reins
les chattes chuchotent et chaloupent
sur les balcons transverses des cheminées endiablées. 

Betty Gini
J'arbore les crevasses d'argent,
je borde les catins en huttes - écrins
d'ingrates où se frottent et s'accouplent
les étalons à la renverse sur les yeux minés des sabliers. 

Paul Lux
Les templiers entrent dans la reine,
Elle hurle des estrades verticales,
s'accroche aux flammes dans le vent,
supplie la vierge marie. 

Betty Gini  
Ses regards de sang vrombissent 
jusqu'aux langues perdues des marins assoiffés
par les matins d'ivresse. 

Paul Lux
A l'à pic du mat dérivant,
les amants déments démontent l'aimant 
lentement,
le lait monte, 
inexorablement.

Betty Gini
Sur les flots parcourus de fragrances libidinales,
éperdus d'amour libre étendu au zéphyr,
tendus vers les contrées septentrionales,
ils épousent les ondes irradiées au zénith
empourpré et dans l'ombre se retirent.



20 doigts et toi

BG - Il pleut mon amour dans les sillages matinaux du clair-obscur...
jmb - j'en crois pas mes yeux...
BG - Parce que tu n'écoutes pas...
jmb -Pourtant je peux mon amour, dans les clairs sillages des matins obscur...
BG - Alors je pleure mon amour
qui peut
caresser les matins clairs
et ne veut
que leur ombre
lointaine...
jmb - Quand il pleut et que pleure mon amour, je ne peux que voir le feu de ses yeux...





Les barques sanguinaires
Dans les barques immergées sous les nuits sanguinaires
où les sangsues  soudoient les chairs éphémères
étendues contre les oripeaux des mendiants de l'amour
les lianes-algues languissent lentement le chant des amants.

Les poissons de l'ondine tournoient avidement.

Les nageoires violentes à l'air caudal d'éraflures aigües
Suintent entre les filets d'ères à fleurs ambigües.

Là, les abysses idylliques rampent sous les cieux alcooliques.
Las, les délices hydrauliques campent au saoul des dieux bucoliques.

Néphrétiques coliques aux odeurs âcres des rasoirs mélancoliques
creusant les sillons noirs au sein du cœur à vif,
crevant l'épais nénuphar vert qui couche l'eau
sous les peaux de vers accrochés au récif
des délices fétiches de tes cuisses
de biche ouvertes à tes lèvres offertes…

jmBg system,
31 octobre 2010.