cadavres exquis

the Davy's sound







"Fils éphémères"

Commence, encore, recommence,
sans arrêt,
à l'infini des vagues de mots
sur les plaies des arbres violacés
qui flottent dans la canopée
de tes coiffures de fauve brune
trempée à la pluie froide
qui inonde les terres stériles
des trop d'insecticides aériens
découverts sur les marchés fleuris
dans lesquels je t'ai perdue.

Les bancs publics
offensés par les dieux de l'apparence
au temps des contre-temps
synchronisés aux lumières noires et phosphorescentes.

Maintenant que le murmure suave des pastèques
juteuses, amples et généreuses
comme les cuisses tendres et fermes
des belles
enlaidies invariablement par des strings
devenus ridicules opercules minuscules
qu'enculent les punaises pointues
qui refusent la pointe accrochéeà leur tête ronde
et bleuie par les ans.

Alors, la cervelle
décline des circonvolutions allusives
et doucement paresseuses
sur le bord des étoiles
en fils éphémères
qui s'évaporent.

Nos rêves égarés

Magnifique ébauche de nos rêves égarés
dans les verres brumeux des vins de glace épurée
par les gelées flasques et amoureuses,
béantes, sur les rives isolées.

Alors, je ne nie pas nos niaiseries nouées par les corsets de l'ingratitude
rude comme le dos de la mule.

Ou linotte, avec des carottes sur les oreilles pointues
des elfes hypocrites.

Il est rare de voir des regards lancinants sur ta peau,
chaud, beau, pareil au gros lot de ma kermesse estivale
dansant sur les monts secrets de tes yeux

piquants de désir libre.



Under réalistik 8 – Cadavre exquis – jmBg


Cela m'est égal, 

puisque ta beauté offerte me sensualise 

dans d'étranges valises qui s'enfoncent dans la vase, 

en argile de feux follets, 

que l'on cueille

à l'aurore des grands jours 

et des courtes nuits.  

 

C'est un peu comme ta jupe 

au-dessus des images volcaniques 

qui me submergent 

lorsque tes yeux foudroient l'aurore de mes émois intimes. 

 

Le nid de l'aigle 

au regard d'acier 

égaré parmi les nuages...




AU FEU DES MOTS


Eh bien donc, c'est décidé,
parlons de sexe
offert aux abeilles vertueuses, lourdes
du miel barbouillé sur la fleur suave de l'abricot
que lèche l'oiseau-lyre
en félines aux griffes acérées.

Dans l'arbre tendu,
les cordes de ta guimbarde désynchronisée
aux accents de poésie d'avant-garde.

Mais peau de chagrin ambré.

Il fera chaud aussi,
dans les tiroirs enfouis de ta pensée bibliothèque en feu.

Pourtant,
sur les étagères légèrement démentes
qui portent des mystères livresques et argentés
sur la danse des araignées
sous la pluie froide des printemps à venir
- nous sommes.









"Sa sensuelle"


Je te dis que les vents de mars et les odeurs de femmes-tempêtes
jouent avec les gambas d'été !

Les jambes des girafes élancées sous les églises menaçantes des campagnes oubliées
n'ont de cesse de jouir
quand les trompes sourdes des bateaux
annoncent le lâcher des amarres.

Sur les rivages entêtés des cordes de brunes
à l'à-pic des rangs de vignes avant la vendange,
je boirai la sève des jours inespérés,
celle que porte la rosée des matins frais,
aux aurores empreintes de nos secrets de nuits.

La flèche bandée dans l'arc fier
attend ce que les irruptions fantasmatiques donneront au moment M,
celui que les coeurs redoutent.

Dans les horizons parfumés de la prudence folle qu'offrent les tables carrées du troquet d'à côté,
les ombres de demain
s'étoffent au contour de pierre vieillie par les mains de boulangers
associés aux meuniers en veille sentimentale.

Enfin, il soulève à bout de sexe tendu la volupté insaisissable
de ses fromages blancs au miel qui bêlent dans l'élan de sa langue en danse
sur les ivoires nacrées
qui perlent au seuil de sa sensuelle...